« Il faut, je dois » : le pouvoir négatif de ces expressions sur notre mental

Reconnaissez-vous ces phrases lourdes de sens que l’on se répète à longueur de journée ? Les « Il faut, je dois » font partie de notre quotidien. Ces expressions sont perçues comme des ordres, des injonctions par le conscient. Franchement, qui aime recevoir des ordres ? Synonymes de contrainte, leur effet sur le mental peut devenir néfaste s’il n’est pas maîtrisé. Dans l’entreprise, elles sont souvent synonymes de surcharge de travail et peuvent être la cause directe d’un Burn out.
D’où vient cette habitude de se parler à l’impératif ? En psychanalyse, Il est décrit comme le Surmoi. Celui-ci joue le rôle de juge et fait figure d’autorité dans les sphères du conscient et de l’inconscient. Critique et autoritaire d’une part, il peut aussi être un allié puissant. Découvrez comment changer votre façon de communiquer avec vous-même et enfin retrouver goût à la vie.

Mieux comprendre votre Surmoi pour mettre fin au carcan du « il faut, je dois ».

Reconnaissez-vous ce sentiment d’avoir toujours quelque chose à faire ? D’où vient ce sentiment de culpabilité qui vous envahit lorsque vous ne répondez pas à ces ordres ? Y a-t-il un moyen de se débarrasser du mini-dictateur qui partage vos décisions ? Voici les réponses qui vous aideront à mettre des mots sur ce phénomène.
Le Surmoi est une partie de la conscience, décrite comme l’organe critique de l’esprit. C’est le Surmoi qui pousse toujours plus aux injonctions qui occupent nos pensées. S’il est souvent décrit comme un persécuteur, il agit aussi comme modérateur.

Le Surmoi en théorie et en pratique

Le premier à avoir décortiqué l’esprit à travers les sciences et la psychanalyse a été Sigmund Freud. Il fait la distinction entre le Moi, le Ça et le Surmoi. Les trois instances de l’esprit responsable de la pensée, l’action et l’émotion. Le Surmoi est présenté comme une partie de la conscience avec une tendance forte à l’obligation et au jugement. Il est nommé « le juge intime » ou encore « organe critique » de la conscience. Il s’agit de cette petite voix que vous vous représentez comme ange ou démon, parfois répressif, parfois laxiste.
Utiliser un vocabulaire trop tranché envers nous-même, a des conséquences toxiques sur le long terme : motivation en berne, sentiment de perte de liberté et de contrôle sur notre vie.
L’inconscient éponge ces injonctions, « il faut, je dois, c’est mal, il ne faut pas », comme des ordres catégoriques associés à la contrainte. Chez certains, le Surmoi prend le contrôle total sur les décisions et provoque ainsi un sentiment d’impuissance. Ainsi, il n’y a plus d’espace pour le choix et le plaisir, ce qui peut conduire à la déprime puis à la dépression.

Tout se joue durant l’enfance

Vous l’avez compris, le Surmoi raisonne dans l’esprit comme figure d’autorité. Une autorité décrite comme parentale voire divine par les psychanalystes. Durant les premières années de vie de l’enfant, le parent est roi et sa parole est d’or. La notion de bien et de mal s’installe durant l’éducation et selon les idées que le parent transmet à l’enfant : Par exemple : « tu dois manger de la soupe pour grandir ». D’ailleurs, les injonctions sont souvent fortes et n’expliquent pas le « pourquoi ». De cette façon, les enfants ressentent très tôt le pouvoir du langage et le poids des mots sur leur liberté d’action.
Dépendant et en plein développement, l’enfant absorbe les idées du parent, qui deviennent la vérité absolue.

Quel est ce lien entre le Surmoi et l’éducation ? Lorsque nous désobéissons à nos parents, nous culpabilisons et nous avons peur d’être abandonnés. De façon innée, l’enfant fera toujours tout pour être aimé de ses parents.Ainsi, la culpabilité et la peur de décevoir se développent au fil des années. En particulier si l’enfant perçoit trop d’injonctions contraires à sa personnalité de la part de ces parents.
C’est ainsi que la culpabilité de vouloir vivre selon ses propres croyances et en tant qu’individu s’installe. Cependant, la peur de décevoir développe le sentiment d’abandon, ce qui complique fortement les relations avec les autres.
Le Surmoi peut prendre différente forme dans l’esprit. Grâce à des jeux et des exercices, il est de l’apprivoiser et réapprendre à penser de façon autonome et authentique.

Comment apprivoiser votre Surmoi pour vivre de façon authentique ?

Et si vous aviez la possibilité de changer la donne ? De reprendre le contrôle de votre vie en changeant seulement la façon dont vous communiquez avec vous-mêmes ?
De la même façon quele surmoi a été formé pendant l’enfance, il est possible de le rééduquer et de sortir des croyances limitantes. Puisque vous êtes la seule personne à vous juger, pourquoi continuer à vivre selon des règles qui vous polluent ?
Grâce à quelques exercices simples, vous allez découvrir que la lourdeur avec laquelle vous vivez n’est pas une fatalité. À la maison comme au travail, vous êtes sur le point de réintroduire deux notions importantes à votre épanouissement : le choix et le plaisir. Ce plaisir perdu depuis si longtemps qui a laissé place à la démotivation et la perte de confiance en soi.

Passez du « Il faut, Je dois » à « je choisis de, j’ai envie de »

L’auteur Saverio Tomasella publie le livre « Il faut, Je dois, le Surmoi » aux éditions Eyrolles. Inspiré des psychanalystes Freud, Ferenczi et Mélanie Klein, Tomasella décrit le rôle du Surmoi comme organe critique et siège du jugement. Ce livre est considéré comme un guide et invite à des pratiques simples pour vivre de façon authentique. À travers des jeux et exercices simples, il offre la possibilité d’assouplir le surmoi.
Voici quelques exemples qui aident à reconditionner le mental et mettre fin au carcan :
« Je dois être plus productif », « je ne suis pas doué pour parler en public », « il faut absolument que je perde 10 kg ».

  • Soignez votre langage intérieur et passer du « je dois » au « je choisis »: en effet, le verbe utilisé a un impact puissant sur le mental et l’état psychique. En « choisissant » vous n’êtes plus victime de votre surmoi. Alors, choisissez de finir votre rapport ou encore, d’aller à la salle de sport. C’est le moment de vivre selon vos choix et vos envies.
  • Prenez un temps de réflexion avant d’agir : dès lors que vous sentez votre Surmoi prendre le pas sur vos décisions, prenez le temps d’analyser l’information : que ressentez-vous ? La pratique de la pleine conscience permet d’être à l’écoute de soi et se rapprocher de vos valeurs. Petit à petit, vous communiquerez de façon autonome et authentique avec vous-même.
  • Pratiquez la bienveillance : le changement de vocabulaire a aussi son impact. Que se passe-t-il si vous vous répétez plusieurs fois par jour :  » je ne suis pas intelligent, je n’y arriverai jamais ». Eh bien, peu ou pas grand-chose. À l’inverse, en pratiquant la bienveillance et le concept d’affirmation positive, vous allez briller ! Essayez : « Je suis prêt(e) pour cette présentation, mes clients vont adorer ! » « Je pense donc je suis. Je suis ce que je pense ».

Vivez de façon autonome et authentique

Inquisiteur et persécuteur, le Surmoi peut aussi être un allié quand il s’agit d’atteindre des objectifs. Parfois sévère, il est perçu comme votre juge intime vous pointant du doigt à chacune de vos décisions. Parfois laxiste, il peut aussi être perçu comme le siège de la fainéantise, vous poussant à passer vos journées au lit. En vous connectant à votre moi profond et en pratiquant la bienveillance, vous installerez votre propre règlement intérieur.
Adieu poids lourd sur les épaules et Bonjour Vie faite de choix et de plaisir !

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